Ce que je fais n’est que la conséquence et la consécution de ce que je suis

Pouvoir de la langue
Classement
Oppressif
Toujours choisir entre le masculin et le féminin
Rapport à l’autre
Suspense affectif

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Quand je lis un texte littéraire, j’écris ma lecture

Roland-Barthes2

S/Z
Producteur
Trouver des sens
Divorce lecteur/auteur
Qui parle ?
L’histoire nous invite à la faire vivre
La voix silencieuse du lecteur
Partager, ressentir, vivre avec intensité ce qui est présenté à notre imagination
Travail, Style, Art

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Mathématique – Parler profondément de soi

 

 

Anne Siety psychopédagogue en mathématiques

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« décrire les choses »

« Le roman, je le fais, il se fait, il me fait. »
Claude Simon

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Formes de vie

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Bastille

Par « hasard », Marie G. à 20H dans un couloir à Bastille.
Allez, juste pour se dire que du coup voyons-nous avec joie demain !
La vie qui facilite la vie.

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Détails

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David Boeno
Rhapsodie de l’Ellipse, 2013
CAPC La sentinelle

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Essai taille réelle en Live

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Il n’y a pas d’essai qui ne soit en quelque sorte l’expérience de sa propre aventure, qui ne soit en même temps qu’une recherche une investigation ou une enquête à propos de ou à l’occasion, l’occasion d’une invention, invention de sa propre méthode et de son propre parcours. Il n’y a pas d’essai qui n’inclue en lui le vagabondage de la pensée, qui ne se risque aux oscillations périlleuses et aux rapprochements déconcertants, il n’y a pas d’essai qui ne soit accompagné de sa propre incertitude et de la possibilité d’une embardée ou d’une dérive – ce qu’ailleurs, on appelle digression, et qui n’est jamais que le régime premier et dernier de la pensée – une fois admis le principe que l’exercice libre de la pensée réclame parfois que celle-ci, la pensée,  » se libère  » de son objet, ou reconnaisse qu’il puisse être contourné, oublié, négligé pour un autre, plus attractif ou plus énigmatique.
Alain Ménil, « Entre utopie et hérésie, quelques remarques à propos de la notion d’essai », L’essai et le cinéma, 2004, p.101.

On ne peut cependant assigner un domaine particulier à l’essai. Au lieu de produire des résultats scientifiques ou de créer de l’art, ses efforts même reflètent le loisir propre à l’enfance, qui n’a aucun scrupule à s’enflammer pour ce que les autres ont fait avant elle. Il réfléchit sur ce qu’il aime et ce qu’il hait, au lieu de présenter l’esprit comme une création ex nihilo, sur le modèle de la morale du travail illimité. Le bonheur et le jeu lui sont essentiels.
Théodor Adorno, « L’essai comme forme », Notes sur la littérature, Flammarion, Paris, 1984, Collection Champs essais, 2009, p.6.

Car il s’agit de s’aventurer et non pas d’apprendre plus ou moins bien ou plus ou moins vite.
Jacques Rancière, Le maître ignorant, Cinq leçons sur l’émancipation intellectuelle, Fayard 1987, réédition 10/18 Poche, 2004, p.48.

L’essai déploie, contre ces règles, une forme ouverte de la pensée imaginative où jamais n’advient la  » totalité  » en tant que telle. Comme dans l’image dialectique chez Benjamin,  » la discontinuité est essentielle à l’essai [qui] fait toujours son affaire d’un conflit immobilisé « .
T.W. Adorno, « L’essai comme forme » (1954-1958), trad. S. Muller, Notes sur la littérature, Paris, Flammarion, 1984 (éd.2009), p.27.

…, Ulrich ne se la posait pas seulement sous la forme de pressentiments, mais aussi, tout à fait prosaïquement, sous la forme suivante : un homme qui cherche la vérité se fait savant ; un homme qui veut laisser sa subjectivité s’épanouir devient, peut-être écrivain, mais que doit faire un homme qui cherche quelque chose entre deux ?
Robert Musil, L’homme sans qualités, Tome 1, Éditions du Seuil, 1956 pour la traduction française, pp.304-305.

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Au bord de l’Adour

2013-10-31 15.52.43

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L’heure du Bain

cprecto

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Reçu ce jour

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Une attente me pénètre de tendresse ou du moins de joie… comme de vive voix

Une attente me pénètre de tendresse ou du moins de joie, Mademoiselle, l’attente de pouvoir vous faire la faveur de ces quelques remarques comme d’une histoire passionnante, une sorte de conte, peut-être. La grâce est une chose vraiment ancienne, historiquement parlant, et refleurit pourtant toujours parmi les hommes, dans une perpétuelle jeunesse. Cette façon de dire ne pourrait-elle pas, quasiment, me donner lieu de croire que je suis instituteur ? Mon écrivain préféré avoué est Stendhal, que vous avez lu vous aussi… p.244
[…]
Les auteurs se lisent les uns les autres avec beaucoup d’ardeur, ce qui peut donner lieu à des transferts fabuleux. Stendhal aspirait à écrire quelque chose de plus moderne que Pouchkine, tandis que Flaubert, à son tour, semble avoir eu l’intention d’être plus moderne que Stendhal, tant il est vrai que les descendants s’efforcent invariablement, en s’appuyant sur leurs ancêtres, de surpasser ceux dont néanmoins ils sont en quelque sorte issus, et qui eux-mêmes avaient fait tout leur possible. p.246
[…]
J’ai eu sous les yeux un compte rendu dans lequel on m’appelait un vagabond, mais j’ai déjà vécu dans des pièces qui étaient des vraies bonbonnières, et certes, de loin en loin, j’aimais pratiquer la promenade en guise de remède contre l’emprise de la mélancolie, et avec cela, je pense vous avoir raconté un certain nombre de choses qui ne sauraient avoir de conséquences pénibles ni pour vous, ni pour moi, et que j’ai essayé de vous présenter comme de vive voix. p.247

Robert Walser
Le Territoire du crayon
Microgrammes
Editions Zoé, 2013

lewen

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Ce n’est pas en allant droit au but qu’on trouve la vie, mais dans les détours

2013-10-24 12.31.16

L’optimisme est une chose magnifique, voilà la réflexion que m’a inspirée une voix retentissante qui sortait de la bouche d’un promeneur. Cette voix avait un je-ne-sais-quoi d’arrondi. Une jeune fille m’a fait observer que j’étais en train de faire un détour. Je lui ai dit : « Ce n’est pas en allant droit au but qu’on trouve la vie, mais dans les détours. C’est lorsqu’on nous distrait de notre but que nous pouvons le sentir et que nous sommes en mesure de montrer, à la rigueur, que nous ne l’avions pas perdu de vue et que nous disposions, donc, d’une certaine force de caractère. » Quelques pierres tombales se dressaient dans un pré. C’étaient des tombeaux de famille. Comme ils avaient l’air isolés. Aucun regard humain ne semblait s’être posé sur eux depuis longtemps. C’était beau de ma part, donc, de les remarquer. Je suis passé devant une église. Le pasteur était peut-être en train de prendre le thé en famille. Il n’était pas exclu que le matin même, il ait prononcé un sermon impressionnant. Pour un promeneur, se montrer en tout temps aimable et correct à l’égard de tous ceux qu’il rencontre suppose de la grandeur d’âme. Les gens sensibles me comprendront. Et quant aux insensibles, ou peu sensibles, ce n’est pas pour eux que j’écris, heureusement. Et de toutes façons, ceux-là ne lisent pas mes articles. p.57-58
Robert Walser
Le Territoire du crayon
Microgrammes
Editions Zoé, 2013

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Les mots que je m’apprête à prononcer ici ont leur volonté bien à eux

Proust_manuscrits

walser

Les mots que je m’apprête à prononcer ici ont leur volonté bien à eux, ils sont plus forts, plus puissants que moi, et je crois bien qu’ils ont envie de dormir, ou qu’il leur plaît de ne pas être ce qu’ils sont, comme s’ils pensaient que coïncider avec eux-mêmes manquait de sel, et inutile de les réveiller, ils ne réagissent pas à mon : « Debout !» p.52

… ceux qui n’ont même pas encore appris à devenir ignorants, et que l’idée n’a même pas effleurés jusqu’ici qu’ils se distinguent par une éblouissante absence d’idées, ceux qui souvent, ne craignent pas d’afficher une distinction colossalement peu distinguée, ceux qui n’ont aucune idée de la naissance de l’intellect, du beau souhait qu’il puisse n’avoir jamais vraiment commencé à vivre, ceux enfin que l’on ne peut presque pas convaincre qu’on a entrepris ici la tentative curieuse et pas totalement inintéressante d’exprimer quelque chose au moyen de quelque chose qui ne dit rien, de dissoudre l’intelligible, comme si peut-être, cette tentative était la Mélancolie qu’a conçue Dürer, avec sa main posée sur le globe. p.55

Robert Walser
Le Territoire du crayon
Microgrammes
Editions Zoé, 2013

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Cela devient « naturel » mais cela fait « destin »

2013-10-20 14.59.25

Du bateau, au cours d’eau, l’instrument est devenu élément ; au lieu d’avoir encore à manier, à piloter, on ne fait plus qu’évoluer. A ce stade ultime, quand la façon de procéder est complètement intégrée, « sans qu’on se rende compte comment c’est ainsi, c’est ainsi ». Cela vient nécessairement ainsi, non seulement cela devient « naturel » mais cela fait « destin », est-il dit. – Comme ce nageur dans l’eau, pourrions-nous suivre aussi le danseur sur la terre : on le voit enchaîner ses mouvements, selon une liaison opérant comme à son insu, tant elle est forte de sa nécessité, et sans qu’il n’ait plus à s’interroger sur ce qu’il fait : il exécute la danse à la perfection précisément parce que tous ses gestes s’imposent à lui comme du « destin », ainsi que le dit si pertinemment le Zhuangzi, et qu’il s’est rendu de part en part perméable – ne se discernant plus la moindre séparation ou sécession, et d’abord du corps et de l’esprit – à la pure logique interne à cette processivité qui le conduit. p.100
François Jullien
Nourrir sa vie
à l’écart du bonheur
Seuil, an 2005

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Lune au lever du jour

P1070759

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