1er Novembre

2015-11-01 15.27.07
ooEau-qui-court-sur-la-plaine n’avait pas de parents, ils avaient brûlés.
ooEau-qui-court-sur-la-plaine n’avait pas de wigwam, il s’était déchiré.
ooPas de provisions, elles avaient roulé.
ooPas de pleurs, ils s’étaient asséchés.
ooEau-qui-court-sur-la-plaine ne voyait plus ni Blancs, ni Delawares, ni Kickapoos, ni cerfs, ni loups. Parmi les herbes hautes et drues, elle allait son chemin. Il était lié à la pente, aux vents, aux esprits, aux incendies, aux rencontres qu’elle faisait et à celles qu’elle évitait. Son tracé, pour aventureux qu’il paraisse, ne devait rien au hasard.
ooSept lunes avant d’entendre chanter la mère coyote, elle avait remonté la piste d’un homme blessé. Elle l’avait guetté, jour après jour, elle l’avait suivi, mesurant le degré de son affaiblissement, et elle l’avait atteint. p.19
Faillir être flingué
Céline Minard
Éditions Payot & Rivages, an 2013

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