Avec son corps

Il regarda alors Vida. Il en faisait l’expertise, du regard classique de l’ordinateur masculin, mais sans avoir l’air ni flagrant ni sensuel et ce que son œil repéra lui plut.
Vida le regardait un sourire aux lèvres. Et ses lèvres pourtant, ni sa bouche, ne bougeait, phénomène dont, je crois me souvenir, nous avons déjà eu l’occasion de parler dans ce livre.
Elle n’était plus la fille qui, quelques mois plus tôt, avait apporté son livre. Elle était devenue quelqu’un d’autre avec son corps. p.81
Richard Brautigan
L’avortement
Édition du seuil an 1973

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