Dans un jardin je suis entré

19-09mograbi
Un film en Live, tourné en 2011.
Il insiste beaucoup sur le statut de documentaire.
Pour cause peut-être ? Pas de fiction, pas de mise en scène ?
Et puis cette scène qui tombe comme un cheveu sur la soupe.
Face à la mer, Avi Mograbi parle à son ami de sa nouvelle amoureuse.
Amour réciproque, fort, mais « impossible » ou « interdit », dit-il, je n’ai pas « retenu ».
Empêché par les frontières ethniques et religieuses.
Il « joue » mal.
Ou alors au contraire, il ne « joue » plus, il est tout simplement ému.
On ne la verra pas, ni n’en entendrons plus parler, elle et ses 42 ans (« elle n’est pas très âgée » lui dit délicatement son ami).
Et là, je me suis dit qu’en fait tout est « joué », mis en scène, sauf à cet endroit justement.
Je repense à la leçon de Close up de Abbas Kiarostami.
Mais cela n’a aucune importance.
Peu importe au fond.
Jamais je ne me sens manipulée.
Juste pour ces cinéastes, chercher, inventer les formes, les meilleures conditions pour que son spectateur soit au plus près, auprès, de ce qu’ils ont à nous raconter, faire ressentir.
Et ça « marche » bien.
19-09b-mograbi
Yasmine « joue » tout le temps bien.

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