Cinquante-quatre petits-déjeuners

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Il est encore tôt.
J’attends avec mon thé et mon livre et mes cinquante-quatre jetons pour
les petits-déjeuners.
Ils arrivent malgré tout à temps, comme demandé.
J’aime les voir arriver, les uns après les autres, pas très réveillés, mais souriants.

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Aube 2013

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Aube 2013.
Même heure.
Même lieu qu’en 2011.


A 7H, les cloches ont sonné.
Pourtant, rien ne résonne pareil.
Pas la même histoire.

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Travelling au crépuscule

Venise inspire au mouvement, pourtant déjà mouvementée par les marées.

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Vaporetto

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Je ne sais si je dors debout, si je rêvasse ou si j’essaye encore de chercher une solution, d’attendre un miracle, de relativiser.

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Encore et toujours mon bâtiment préféré.

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Librairie

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Je ne décolère pas. On cherche. On tombe dans cette librairie à l’escalier improbable.
Evidemment encore et encore je pense à Sayat Nova.

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Alors, je me dis, pour positiver un peu… si nous n’avions pas cherché, je ne serais tombée chez Casanova, son sourire, sa malice, ses livres.
S’en souvenir.

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A la recherche du temps perdu

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Chambre avec vue

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Tsarine

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Se souvenir qu’à minuit dans un bus avec 54 étudiants en partance pour Venise, le champagne a coulé.
Skyfall à la TV.
Evidemment je dormais, j’ai malgré tout ouvert un œil d’abord parce que j’ai entendu un feu d’artifice.
J’aime les feux d’artifice.
Puis, j’ai entendu un bouchon de champagne sauter.
Puis, j’ai été largement baptisée de la tête aux pieds.
Bon, on ne pouvait rêver mieux comme « dispositif ».

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Venise 2013

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Vecteurs et relais

« N’ajoutez pas une syllabe, dit-elle avec une résolution sévère, ou vous allez me déplaire, et promenons. Lucien obéit, mais il la regardait, et elle voyait toute la peine qu’il avait à lui obéir et garder le silence. Peu à peu elle s’appuya sur son bras avec intimité… » Car l’intime utilise activement le silence, il fait parler les gestes, les regards, un sourire, un ton de voix. Les gestes plus que les mots sont vecteurs et relais d’intime : les gestes, autrement dit, réalisent l’intime et le rendent effectif, vis-à-vis de quoi la parole est bavarde et bornée. p.178-179

François Jullien
De l’intime, loin du bruyant Amour

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Logos

En quoi se vérifie, s’il le fallait encore, que l’intime n’est pas une chose grecque et même qu’il est le plus grand défi porté à l’empire du logos : parce qu’il ne se laisse pas aller à la facilité de dire et même de « tout dire », de déterminer et de croire maîtriser, mais infiltre, noue tacitement de l’assentiment, le répand et le fait cheminer.
De là cette autre conversation qui, traversant la parole ordinaire, est à la fois la plus intérieure et faisant signe vers un Dehors de ce monde, ce qui, sait-on, est le propre de l’intime. Elle provient d’infiniment plus loin en même temps qu’elle parvient tellement plus près. p.179


Champ

Mais la parole intime tout aussi bien est maniaquement répétitive : non par habitude (sclérose), mais en fonction de quelque chose qui a à voir avec le rituel. p.231


Contre-champ

En l’appelant « babil », Rousseau a caractérisé de cette parole de l’intime à la fois deux choses. D’une part, qu’elle ne dit que du futile, s’occupant de riens, mais d’autre part que ce futile, s’il n’est pas significatif, n’en est pas moins expressif : expressif d’une vitalité (comme l’est le babil des enfants), celle d’un intime réclamant ses droits et voulant faire entendre son exigence. Puisque ce qui importe est de faire passer, de l’un à l’autre, entre eux et déployant cet entre, la qualité d’un échange sans plus que celui-ci n’ait d’objet, cette parole tient sa légitimité, non pas de ce qu’elle livre un message, mais de ce qu’elle assure (rassure) de l’ « auprès » : de ce qu’elle communique, non pas une information mais de l’entente. p 233-234

François Jullien
De l’intime, loin du bruyant Amour

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Racines acquises

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Racine maternelle

Je savais bien que « Delphine » est joyeuse et heureuse, ça se voit.
Hors-champ, elle n’est pas l’éplorée et l’emmerdeuse – même si, si sensible et touchante évidemment – du Rayon vert.
Je savais bien que Le rayon vert existe.
Je savais bien que Rohmer ne pouvait que nous le donner en vrai.
Je me souviens bien de cette première rencontre avec Rohmer.
Rue Saint-André-des-Arts.
Forcément, à seize ans, les premiers émois de spectatrice.
Certes, mais quand même.
Je sens tout.
Forcément, émue aussi par cette lumière, ce décor, ces promenades, la plage du Port-vieux, ces bancs, ces vues, que je connaissais, sans savoir, par cœur.
Je ne savais pas en 1986, parisienne à corps et à cris, que j’y étais attachée intimement.
Je ne savais pas que quinze ans plus tard, ce serait le lieu d’une vie en province.
La province qui se prête à l’intime.
Je vois très bien où il est ce banc.
Juste au-dessus, il y a l’immeuble de ma grand-mère.
L’autre grand-mère.

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Racine paternelle

Pour quoi,
Pourquoi sans doute,
Je ne me lasse JAMAIS de leurs images avec Pelechian,
Liée,
Attachée,
Prise depuis le ventre,
Par leur onirisme,
Ces corps,
Ma grand-mère.

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Sayat Nova ressuscité

Sayat Nova – Paradjanov – 1969.
Difficile de se réjouir d’images censurées et pourtant quel miracle de voir ce qu’on n’avait jamais vu.
On pensait connaître ce film par cœur.
Le cœur est grand, il peut en accueillir, encore et encore.

27-09paradjanov1« Le premier récit commençait par ce plan, l’enfance du poète. »

27-09paradjanov2« En même temps que la vérité de l’esprit, il découvre la vérité de la chair, la fête d’un corps chaud. »

27-09paradjanov4« Ici, entre les murs du monastère d’Aghpat qui se dressent sur les hauteurs, il acquiert un nouveau métier, celui de prêtre.
Il baptise, il enterre, il marie. »

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