En Live — On ne peut peindre la « lune »

Envie de poster ça,
là maintenant (le live date du 5 Décembre).
J’avais oublié.
Cela me revient d’un coup.
Certainement très envie de danser.
Me sens plus légère.
Cela faisait longtemps.
Comme si le ciel se dégageait ? *

PS : je crois que je commence à être plus sûre de la distinction entre Joie et Danse,
l’une n’empêche pas l’autre, ça ne dit pas la même chose, aucun pléonasme.

*Mais, comme le dit la formulation chinoise qui vaut autant pour la parole que pour la peinture, on y peint « les nuages [pour] évoquer la lune » (hong yun tuo yue). Car les nuages et la lune appartiennent bien au même paysage, au même ordre de réalité, et ne sont pas en dédoublement l’un de l’autre. Mais les nuages (qu’on peint), noyant l’éclat de la lune, en font apparaître l’aura : ils ne sont pas peints pour eux-mêmes, mais pour la faire émerger à côté et par ambiance. Car on ne peut peindre la « lune », avouent les lettrés (cf. Jin Shengtan). Mais, quand les nuages sont si subtilement exécutés, sous l’humectation du pinceau, qu’on a évité à la fois trop de lourdeur ou de légèreté, qu’il n’y reste pas la moindre trace d’opacité, c’est la lune qu’on voit alors apparaître, à proximité, jouant avec eux et s’imposant dans ce halo à notre attention ; et même, de toutes parts, ne voit-on plus, imprégnant tout le paysage, que sa luminosité. FJ p.163

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